La prise de décision dans les ressources humaines

Dans un environnement économique de plus en plus incertain, les entreprises ont tendance à naviguer à vue. En tant que DRH, l’enjeu est d’opérer des choix pertinents pour le présent et l’avenir. Si l’analyse rationnelle est nécessaire, la dimension subjective entre également en ligne de compte pour la gestion du personnel, des relations entre les postes ainsi que pour la gestion des missions pour améliorer la prise de décision.

La place des ressources humaines

Au cœur de toute entreprise, la gestion des ressources humaines occupe une place primordiale pour assurer le bon fonctionnement de l’organisation. Cela implique des processus complexes, tels que le recrutement de personnel compétent adapté aux postes disponibles. Les candidats sont évalués en fonction de leurs compétences, de leur expérience et de leur adéquation avec la politique de l’entreprise. Les formateurs jouent un rôle clé dans la formation continue des collaborateurs, en développant des pratiques pédagogiques qui favorisent le développement des salariés tant sur le plan professionnel que personnel. La sélection rigoureuse des candidats pour les postes vacants est basée sur des données objectives, et une fois en place, les employés sont encouragés à perfectionner leurs compétences grâce à des outils de formation adaptés.

Dans cette dynamique, le rôle du responsable des ressources humaines est de créer un environnement où les relations interpersonnelles et les activités professionnelles s’entremêlent harmonieusement, facilitant ainsi la prise de décision stratégique. Ces décisions orientent les missions et les tâches assignées à chaque poste, tout en visant l’atteinte des objectifs organisationnels. Au sein de ce centre névralgique, la gestion des données et l’analyse des performances contribuent à une meilleure compréhension de la situation et guident les actions du management.

Quelle place laisser à l’incertitude ?

La gestion des ressources humaines se révèle être un pilier essentiel, un véritable carrefour où les décisions éclairées, les relations professionnelles solides et les pratiques de gestion performantes fusionnent pour garantir le succès et la pérennité de l’entreprise.

Sous l’effet de la crise économique, l’incertitude n’a jamais été aussi présente dans l’organisation des entreprises. Comment va évoluer le business à court, moyen et long termes ? Telle est la question qui agite les directions générales, avec un impact direct sur les décisions et les pratiques RH, notamment en termes d’adaptation de la force de travail et des compétences. Leur défi est d’anticiper les possibles évolutions pour prendre dès à présent les mesures adaptées.

Le DRH doit ainsi se préparer à des situations plus ou moins prévisibles, en recueillant le plus possible de données économiques et stratégiques et en analysant les différentes activités. Une démarche prospective qu’il s’agit ensuite de relayer auprès des salariés et des représentants syndicaux.

Comment prendre la bonne décision ?

Avant de prendre une décision, potentiellement lourde de conséquences, le DRH doit se fier à son expérience. Pour faire preuve de transparence sur la situation de l’entreprise et aux défis qu’elle affronte et les risques sur l’emploi.

Si l’analyse objective est à la base de toute décision, elle n’est sans doute pas la seule façon d’opérer. Une récente étude , menée par des chercheurs de l’université de Tel Aviv, livre un résultat étonnant : l’intuition se révèle souvent bonne conseillère. Comment expliquer son efficacité dans la prise de décision ? Notre cerveau analyse, à notre insu, les conséquences possibles de chaque option en s’appuyant sur les souvenirs, les expériences passées et en tire des enseignements pour l’action. De ce processus inconscient émerge une intuition qui ne sort donc pas « de nulle part », même si c’est l’impression qu’elle peut donner. Comme l’indique cette étude, la dimension rationnelle n’est pas la seule à prendre en compte. La psychologie joue également un rôle, positif ou négatif. « Le décideur s’appuie sur une “rationalité limitée”, confirme Bruno Jarrosson, professeur de philosophie des sciences et directeur associé de DMJ et c’est aussi pour cela qu’il nous faut des outils intuitifs.

Une vérification nécessaire, pour éviter des erreurs courantes dans la prise de décision. Par exemple, le fait de surestimer ou de sous-estimer le niveau d’incertitude. D’autres travaux scientifiques, menés notamment par le neurologue Antonio Damasio, ont mis en avant le rôle des émotions dans la prise de décision. L’anxiété, par exemple, peut signaler un possible risque d’erreur et donc le besoin de réexaminer les éléments d’analyse. Pour prendre des décisions efficaces, le DRH a sans doute intérêt à allier intelligence rationnelle et intelligence émotionnelle. Cela nécessite à la fois une bonne connaissance de son environnement et une bonne connaissance de soi. Mais surtout une bonne capacité à trancher rapidement.